Barbaresques, boucaniers, *libustiers, pilleurs d’épaves, guerres de
course, abordages en haute mer, butins de prise, chasses au trésor
et canonnades… Corsaires et pirates peuplent de leurs exploits
l’histoire maritime depuis l’Antiquité. Voici le premier dictionnaire
total sur ces aventuriers au long cours : plus de 600 entrées, une
oeuvre-monument, les meilleurs spécialistes pour faire revivre ces
personnages hauts en couleur répondant aux noms devenus
mythiques de Surcouf, Jean Bart, Duguay-Trouin, Francis Drake…
jusqu’aux voyous des mers, moins *lamboyants, qui sillonnent aujourd’hui
le Golfe d’Aden ou les eaux d’Asie du Sud. Un voyage à
travers le temps mais aussi à travers le monde, puisque sont également
traités les principaux lieux associés à l’univers de la course et
de la piraterie, d’Alger à la Somalie en passant par Bilbao, Carthagène,
La Rochelle, la Jamaı̈que, Saint-Malo…
Une encyclopédie vivante et documentée en forme d’invitation au
voyage.
La Fayette : icône ou épouvantail ?
Adulé aux États-Unis, controversé en France, qui est Gilbert du Motier, marquis de La Fayette ?
Les images et les archives proposent à deux spécialistes, un historien de l’armée et de la marine, une historienne de la Révolution et de l’Empire, une relecture complète et originale de sa vie. Commencée dans un château d’Auvergne, elle s’épanouit outre-Atlantique : la mer, les grands horizons, les champs de bataille, la victoire de la Révolution américaine et un héros: Washington. Fils spirituel du premier président des États-Unis, La Fayette veut en imiter l’épopée en France.
Le vieux royaume n’est pas si facile à manier…
Le texte, scientifique et pétillant est nourri d’archives inédites. L’iconographie provenant de fonds privés et publics, apporte d’autres lumières. Plaisir pour les yeux.
Entre le splendide essor du siècle des Lumières et les vocations coloniale et transatlantique du premier XXe siècle, la mémoire locale n’a pas fait de place au port de Bordeaux de l’ère industrielle. Pourtant, même s’il n’occupait plus qu’un rang secondaire à l’échelle européenne, le port de la Lune est demeuré l’un des principaux établissements français du XIXe siècle et même l’un des plus dynamiques jusqu’au début des années 1880. De nombreux indices témoignent que le déclin de l’organisme fut, en définitive, plus tardif et plus relatif qu’une légende tenace tend à
le faire accroire. En dépit d’un site et d’une situation de plus en plus défavorables, le port de Bordeaux est parvenu à embrasser un horizon mondial, en particulier grâce à l’action déterminée et persévérante d’un négoce qui a su diversifier ses débouchés ultramarins vers les mondes africain, américain, asiatique et océanien. Pour répondre à la croissance sans précédent des trafics, l’établissement portuaire est également entré dans une phase ininterrompue de transformation technique et physiologique pour répondre aux nouvelles exigences de l’économie maritime et continentale.
C’est cette histoire que cet ouvrage, plus proche de l’essai historique que de la thèse universitaire, tente de remettre en lumière à partir de travaux académiques, plus nombreux qu’on l’imagine, et de diverses sources d’archives qui ont été peu ou pas exploitées jusqu’à présent.
De Concarneau à La Corogne, les ports du golfe de Gascogne appartiennent, de longue date, à un même ensemble littoral qui s’est souvent joué des frontières politiques. Cet ouvrage a pour objet de retracer leurs destinées collectives et individuelles dans la longue durée, depuis « l’automne du Moyen Âge » jusqu’à nos jours. Ces dynamiques, qu’elles soient d’ordre commercial, technique, social ou institutionnel, sont interrogées à la fois dans la globalité de l’espace étudié, mais aussi dans la singularité des différents organismes qui le composent. Les jeux d’échelle permettent ainsi de mettre en évidence les différences de trajectoires entre les ports des deux entités étatiques, la France et l’Espagne, ainsi que les logiques de solidarité ou, au contraire, de concurrence qui ont pu alterner au niveau régional ou local. Jadis axe majeur de « l’économie-monde européenne », les ports du golfe de Gascogne sont devenus, par la dynamique surdéterminante de la recomposition des circuits d’échanges internationaux et des successives mondialisations, un segment de cet Arc atlantique qui peine aujourd’hui à s’affirmer.
Comment la ville des Sables-d’Olonne s’imposa comme le principal port du Bas-Poitou ?
L’ouvrage de Mathias Tranchant relate les siècles durant lesquels la ville des Sables-d’Olonne prit son essor. À l’aide de nouvelles sources examinées avec minutie, d’enluminures d’époque et de cartes souvent inédites, il raconte le développement de cette ville et de son commerce maritime qui dynamisa les activités des sociétés littorales du Centre-Ouest dès le XIIe siècle. Sablais et Chaumois fondèrent l’essentiel de leur prospérité et de leur réputation sur la pêche pratiquée en haute mer et l’emploi précoce du sel à bord des bateaux afin de conserver leurs prises. Ce texte richement illustré rétablit au passage de nombreuses idées reçues sur quelques événements et monuments devenus mythiques aujourd’hui.
Médaille de l’Académie de marine 2011
Mention spéciale du jury du Prix de la Corderie royale Hermione
L’étude des circulations interroge la matérialité des échanges et des « processus de communication ». Elle prête une attention toute particulière aux infrastructures, à l’environnement des échanges, à l’espace et aux territoires, indissociables de l’étude des acteurs, des objets mobilisés et des institutions concernées. C’est dans cette perspective que cet ouvrage fait le point sur les dernières recherches en cours et articule des domaines d’investigation qui souvent s’ignorent.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’affirmation des ports s’accompagne d’une tutelle croissante exercée sur les havres situés dans leur environnement immédiat, entraînant la constitution d’aires portuaires maritimes. Dans le cas de Nantes, des avant-ports sont implantés au sein de l’estuaire de la Loire, notamment Paimboeuf. L’étude des bâtiments fréquentant le port de Nantes révèle également le rôle essentiel des flottilles des ports proches ainsi que les relations entretenues par leurs élites avec la place commerciale nantaise.
La maîtrise du golfe de Marseille a longtemps opposé patrons marseillais, pêcheurs espagnols et marins napolitains. Soumises à une exploitation trop intensive, certaines espèces ne sont plus que rarement observées lorsque s’achèvent les temps révolutionnaires. La certitude d’un appauvrissement inexorable des espaces marins gagne alors progressivement les populations littorales. Elle ne quittera plus le port jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. La mémoire des richesses marines du passé est cependant préservée. Dès les premières décennies du XVIIIe siècle, savants et collectionneurs ont patiemment inventorié chacune des espèces peuplant le golfe, faisant de Marseille l’un des berceaux de l’histoire de l’océanologie.