Thème: Construction navale, Défenses littorales, Guerre navale, Marine et politique, Risques et événements
Appel à communication pour le deuxième colloque du programme "War Losses & Naval Warfare"
Date limite des propositions : 15 mai 2024
Si les pertes navales varient considérablement selon les contextes – tactique, stratégique, technique sanitaire, météorologique, etc. – il n’en demeure pas moins que l’engagement est souvent lié à un moment d’une rare intensité au cours d’un conflit, mettant à distance l’aphorisme attribué au comte de Maurepas pour lequel « on manœuvre, on se tire des coups de canon, puis chacune des deux armées navales se retire et la mer n’en reste pas moins salée ». Tandis que le bailli de Suffren revient à Toulon en 1784 après trois ans passés à combattre en océan Indien avec l’ensemble ou presque de ses vaisseaux, l’amiral Woodward, qui commande la Task Force britannique déployée aux Malouines en 1982 avec 42 bâtiments, en perd 5 et voit 12 de ses unités sévèrement avariées. Quand l’escadre du premier rentre de campagne presque indemne, au prix cependant d’une impasse stratégique, la flotte du second rallie la Grande-Bretagne éprouvée, mais victorieuse. Le lien entre volume des pertes et issue du conflit est donc loin d’être univoque, tant l’ampleur et la nature des pertes humaines comme matérielles varient considérablement, indépendamment de la longueur du conflit, de son éloignement des bases arrières ou du nombre de plateformes impliquées. Ainsi, lors de la campagne de 1982, au terme de semaines de combats de haute intensité, la Royal Navy ne déplore la mort « que » de 255 marins servant sur six navires, dont quatre de premier rang, à comparer avec les 1.400 victimes de la destruction du seul HMS Hood, le 21 mai 1941, lors de la traque du Bismarck.
Ce second colloque du programme « War Losses & Naval Warfare », organisé avec le soutien du Centre d’études stratégiques de la Marine (CESM), se propose d’étudier les pertes navales, matérielles comme humaines, au cours du paroxysme qu’est le combat. Tous les types de combat mettant en œuvre des forces ou des capacités navales seront envisagés, que ces combats se déroulent en mer, sous la mer ou au-dessus de celle-ci dans le cadre de la mobilisation des forces aéronavales avec une combinaison croissante des domaines de lutte tout au long du XXe siècle jusqu’à l’intégration accélérée du cyber et de l’espace depuis le début du XXIe siècle. Les opérations amphibies, conduites dans les « eaux brunes et vertes » des littoraux, des estuaires et des cours d’eau seront également interrogées. L’influence de l’état sanitaire des équipages sur les pertes au combat et sur les mesures prises pour y remédier ou en tirer avantage sera également considérée.
Quelles sont les interactions entre régime de pertes et cadres technico-sociaux des marines ou, en d’autres termes, quel lien peut-on établir entre d’un côté le nombre et la nature des pertes au combat et, de l’autre, les systèmes techniques, les doctrines et les cultures professionnelles des marines, mais aussi les différents types de conflit, qu’ils soient de basse ou de haute intensité, asymétriques ou pas ? Comment durer en opérations en gérant l’attrition des plateformes, des systèmes et des équipages avec une logistique souvent contrainte et, comment s’adapter, dans l’urgence des combats, à des plateformes opérant en mode dégradé (MACOPS dans les marines contemporaines) ? Comment parvient-on, à hauteur de passerelle, à maintenir la cohésion d’un équipage qui subit d’importantes pertes au cœur de l’action ?
L’étude des pertes au combat, au cœur du paroxysme guerrier, mobilise des registres différents, mais connectés que les communications sont invitées à considérer, notamment :
Le comité scientifique recevra un résumé de la présentation d’environ 300 mots, accompagné d’une courte biographie avant le 15 mai 2024 à l’adresse suivante : warlosses.navalwarfare@gmail.com
Les langues de travail seront le français et l’anglais.
Les organisateurs prendront à leur charge les dîners et déjeuners à Paris. Ils pourront contribuer aux frais de transport et d’hébergement, en particulier des jeunes chercheuses et chercheurs.
Organisateurs : Erica Charters, David Plouviez, Benoît Pouget, Jean de Préneuf, Thomas Vaisset.
Comité scientifique : David Plouviez et Éric Schnakenbourg (Université de Nantes- CHRIA), Benoît Pouget et Nicolas Badalassi (SciencesPo Aix – Mesopolhis), Jean de Préneuf (SHD/Université de Lille), Thomas Vaisset (Université Le Havre Normandie -IDEES), Erica Charters (Oxford University), Jean-Marie Kowalski (École navale/Université Paris Sorbonne), Taline Garibian (UNIGE), Elisabeth Anstett (UMR ADES), Bertrand Taithe (Manchester University), Alan James (King’s College London), Chris Martin (University of Hull), Guy Chet (University of North Texas), Ben Schoenmaker (NIMH).
À propos de « War Losses & Naval Warfare »
Ce programme regroupe Sciences Po Aix et le Centre méditerranéen de sociologie, de science politique et d’histoire UMR 7064 (Mesopolhis), le Centre d’histoire des sciences, de la médecine et de la technologie de l’Université d’Oxford (OCHSMT), le Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (CRHIA, Université de Nantes), le laboratoire Identité et Différenciation de l’Espace, de l’Environnement et des Sociétés (IDEES, Université Le Havre Normandie), l’équipe BONES du laboratoire ADES UMR 7268 (Aix-Marseille Université) et le Service historique de la Défense (SHD) et bénéficie du soutien du groupe international de recherche War Losses & Casualties, de l’université d’Oxford, du NIMH, du King’s Collège London.
Ce colloque est organisé avec le soutien du Centre d’études stratégiques de la Marine (CESM).
Thème: Economie maritime, Patrimoine maritime, Pêche, Ressources marines, Sociétés littorales
organisée par le Centre de Recherche bretonne et celtique (CRBC) :
à l'université de Bretagne-occidentale, sur le campus Victor Segalen.
Les propositions de communication sont à adresser à : crbc-axemaritime@univ-brest.fr
Date limite de soumission des propositions : 15 mars 2024.
Thème: Construction navale, Gouvernance de la mer, Guerre navale, Marine et politique
Entre blocus naval et déni d’accès, projection de force et attaques contre les lignes de communication maritimes et sous-marines, la guerre russo-ukrainienne rappelle l’importance de la mer dans les conflits contemporains. Le regain d’intérêt autour de cette question suggère d’apporter une attention renouvelée à la place de la mer dans les conflits, dans une perspective diachronique, du XVIIIe siècle à nos jours.
« Si tu veux faire la guerre sur mer, prépare-toi aux pertes au combat », serait-on tenté d’écrire. Le temps nécessaire à la construction d’une unité comme celui requis pour former l’équipage chargé de l’armer implique d’anticiper la question des pertes sur mer. Quelles sont les ressources humaines, matérielles, intellectuelles et culturelles de l’anticipation ? Quels sont les acteurs chargés d’anticiper ces pertes et qu’elle est leur expérience des pertes vécues et/ou représentées ? Quelles sont les données utilisées pour anticiper les pertes ? Comment le « retex » (retour d’expérience) est-il pris en compte dans l’anticipation du combat et des pertes ? La question de l’anticipation implique également de réfléchir aux structures mobilisées pour recueillir le renseignement, échanger avec ses alliés et espionner ses adversaires de manière à comprendre la circulation des informations.
L’anticipation des pertes sur mer mobilise des registres différents, mais connectés, que les communications sont invitées à notamment considérer :
Enfin, la situation de celui qui anticipe les pertes sur mer doit être interrogée que ce soit au niveau « national » (existence ou non d’un avantage géostratégique, technologique ou industriel ; position d’hégémonie ou de « perturbateur », réseau d’alliances et de partenariats), socio-professionnel (selon que l’on soit ingénieur, combattant, médecin…), institutionnel (institution navale ou non ; civile ou non).
Le comité scientifique recevra un résumé de la présentation d’environ 300 mots, accompagné d’une courte biographie avant le 2 mai 2023 à l’adresse suivante : warlosses.navalwarfare@gmail.com
Les langues de travail seront le français et l’anglais.
Les organisateurs prendront à leur charge les dîners et déjeuners à Aix-en-Provence. Ils pourront contribuer aux frais de transport et d’hébergement, en particulier des jeunes chercheuses et chercheurs.
Organisateurs : Erica Charters, David Plouviez, Benoît Pouget, Jean de Préneuf, Thomas Vaisset.
Comité scientifique : David Plouviez et Éric Schnakenbourg (Université de Nantes- CHRIA), Benoît Pouget et Nicolas Badalassi (SciencesPo Aix – Mesopolhis), Jean de Préneuf (SHD/Université de Lille), Thomas Vaisset (Université Le Havre Normandie -IDEES), Erica Charters (Oxford University), Jean-Marie Kowalski (Ecole navale/Université Paris Sorbonne), Taline Garibian (UNIGE), Elisabeth Anstett (UMR ADES), Bertrand Taithe (Manchester University), Alan James (King’s College London), Chris Martin (University of Hull), Guy Chet (University of North Texas), Ben Schoenmaker (NIMH).
Thème: Marine et politique
Les compagnies s’inscrivent au XVIIe et au XVIIIe siècle dans une politique plus générale du commerce voulue par le pouvoir qui leur accorde sa protection, leur octroie des privilèges, souvent un monopole commercial de longue durée, et les soutient financièrement ou logistiquement en mettant à leur disposition des navires par exemple. Les compagnies lui sont à ce titre redevables. Dès lors, la marge de manœuvre des directeurs dans la conduite des affaires peut sembler étroite.
appel à communication
Les compagnies disposent souvent pour la conduite de leurs affaires d’un petit comité de direction composé de directeurs élus par les actionnaires lors d’un assemblée générale ou choisis par l’Etat qui se réunit régulièrement. Ils peuvent être 4, 12 ou davantage. Leur mandat est en général de deux ans et ils doivent présenter lors des assemblées générales le bilan moral et financier qui justifient leur action. Les conditions pour accéder à cette charge sont diverses selon les compagnies et les époques mais ont tendance à être privilégier les plus gros actionnaires. Dans la Compagnie des Indes occidentales de 1664, il y a par exemple 3 niveaux d’actionnaires : un premier niveau jusqu’au 10 000 livres, est composé de simples intéressés ; de 10 000 à 20 000 livres, les actionnaires peuvent participer à l’assemblée générale et avoir voix délibérative ; ceux qui paient plus de 20 000 livres peuvent être élus directeurs. Les directeurs occupent une place centrale dans les compagnies jusqu’à leur prêter leur visages.
La direction d’une compagnie depuis Paris exige une attention de tous les instants notamment quand les affaires sont complexes et que la rivalité avec l’Angleterre s’exacerbe. Mais comment s’effectue la prise de décision ? De quels outils disposent-ils ? Les rapports sur l’état du commerce ou des colonies envoyés par les agents des compagnies peuvent-ils suffire ? Les compagnies s’inscrivent au XVIIe et au XVIIIe siècle dans une politique plus générale du commerce voulue par le pouvoir qui leur accorde sa protection, leur octroie des privilèges, souvent un monopole commercial de longue durée, et les soutient financièrement ou logistiquement en mettant à leur disposition des navires par exemple. Les compagnies lui sont à ce titre redevables. Dès lors, la marge de manœuvre des directeurs dans la conduite des affaires peut sembler étroite. Ils doivent prendre en compte tout autant les avis des actionnaires que des ceux des ministres du roi. Comment négocient-ils avec les principaux ministres en charge de la marine et du commerce, notamment les droits et les privilèges ? Ont-ils la capacité d’être entendus et de défendre leur point de vue ? Ils n’en sont pas moins des investisseurs soucieux de la protection de leurs intérêts. Cela interroge leur rapport de dépendance politique. Les directeurs informent-ils régulièrement le pouvoir des activités des compagnies pour rechercher son adhésion ? Et à quelle fréquence ? Ont-ils un impact sur le soutien apporté par l’Etat ? Les directeurs doivent aussi satisfaire les investisseurs. Ils sont parfois conduits à jouer les équilibristes pour ménager les intérêts des uns et des autres. Sans quelle mesure se plient-ils aux exigences du pouvoir ? Cela ne conduit-il pas à des tensions au sein des compagnies et entre les directeurs ? Finalement, les compagnies peuvent-elles exister contre le pouvoir ?
Les propositions sont attendues pour le 30 avril. Les réponses seront données dans la première quinzaine de juin.
Thème: Echanges, Economie maritime, Négoce, Ports
organisé par l'Université Le Havre Normandie - UFR Lettres & Sciences Humaines-UMR IDEES
Faisant suite au succès des trois premières éditions, l’équipe DEVPORT organise un quatrième évènement sur le thème des ports territoriaux.
L’objectif est de comparer les différentes approches disciplinaires se référant à cette thématique de l’activité maritime.
Le colloque, qui se tiendra en francais et en anglais, abordera également des questions autour des enjeux climatiques comme la décarbonation du transport maritime, le développement territorial en lien avec l'activité portuaire, la compétition ou coopétition entre grands ports et ports plus petits ou encore l’impact socio-économique de ces ports secondaires sur leur territoire.
Thème: Economie maritime, Muséographie, Patrimoine maritime, Ports, Sociétés littorales
Campus de Rosario - Université catholique d'Argentine
Av. Pellegrini 3314, Rosario, Santa Fe
Cet appel est ouvert à tous les chercheur.e.s qui ont comme domaine d'étude, un aspect (historique, technique, économique, touristique, artistique, juridique, environnemental, social, géographique, architectural, etc.) lié au patrimoine portuaire en général (commercial, touristique, militaire, etc.), aux villes portuaires dans leur interaction avec leur hinterland et foreland respectifs et au développement durable dans les villes où l'activité portuaire coexiste avec la vie urbaine.
organisé par l'Université du Littoral-Côte d'Opale les 24-25-26 novembre 2021.
L'évènement aura certainement lieu de manière hybride, en présentiel à Boulogne-sur-Mer et en visioconférence pour les intervenants étrangers ou français ne pouvant pas se déplacer.
Les propositions de communications (1000-1500 signes) et une courte notice bio-biblio (300-500 signes) sont à adresser, avant le 10 mars, à :
frederic.chauvaud@univ-poitiers.fr
thierry.sauzeau@univ-poitiers.fr
florence.cavin@univ-poitiers.fr.
Le retour des expertises aura lieu le 30 mars.
Le second colloque international "HOMER 2020" (10 ans après la première édition qui s'était tenue à Vannes https://homer2011.univ-rennes1.fr/), se veut une large rencontre scientifique sur la question des peuplements littoraux et des interactions Homme/Milieu, autour des avancées récentes de l’archéologie côtière et insulaire. L’aire géographique de cette seconde édition concerne l'Atlantique nord équateur.
Il suscitera d’une part des synthèses et confrontations d’expériences dans les divers pays d’Europe et d’Amérique du nord et centrale et, d’autre part, une prospective sur les développements de la recherche en archéologie et archéosciences dans le domaine littoral.
Les diverses sessions permettront de faire le point, dix ans plus tard, sur les questions des identités culturelles insulaires et côtières et des interrelations entre communautés, sur les structures et les aménagements côtiers, sur l’évolution des paysages maritimes, sur la production et l’utilisation de matières premières, mais aussi sur les questions méthodologiques et les nouveaux challenges de l’archéologie littorale (lato sensu).
Thème: Environnement, Ressources marines, Risques et événements, Sociétés littorales
Journées internationales de Limnologie & d'Océanographie (JILO)
sur les " Impacts de la variabilité climatique et du changement global
dans les bassins méditerranéen, leurs lagunes et leur biodiversité "