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Les corsaires nantais pendant la Révolution française
par Hervé Pichevin et David Plouviez
Associer Nantes à la guerre de course au xviiie siècle a de quoi surprendre tant la ville et son port ont bâti leur richesse sur la traite négrière et le commerce des denrées coloniales, le sucre notamment. Toutefois, la révolte de Saint Domingue le 22 août 1791 et, surtout, les déclarations de guerre successives de 1793, d’abord à la Grande Bretagne et aux Provinces-Unies le 1er février, puis à l’Espagne le 7 mars, rebattent les cartes commerciales et contraignent les milieux économiques nantais à s’adapter à cette nouvelle conjoncture. Faute de pouvoir commercer facilement dans l’Atlantique et sur les eaux européennes, l’armement en course représente une alternative risquée mais potentiellement lucrative à laquelle les Nantais s’adonnent en grand nombre, faisant de la ville la première place corsaire en 1797 et la seconde en 1798, derrière Dunkerque, avant l’éclatement de cette bulle spéculative marqué par une vague de faillites sans précédent pour la ville au cours de l’an VII. À partir d’une exploitation renouvelée des archives relatives à la guerre de course, l’objectif de cet ouvrage est de faire la lumière sur un phénomène de courte durée mais dont l’impact économique et financier a été très important pour la ville et l’estuaire de la Loire. Derrière quelques figures emblématiques, tel l’armateur Félix Cossin qui parvient à asseoir fortune et élévation sociale grâce à une série de prises très rémunératrices, la guerre de course conserve sa réputation de loterie et fait une majorité de malchanceux, à Nantes comme ailleurs. Pourtant, au-delà des armateurs et actionnaires bénéficiaires ou non, l’activité corsaire a représenté un moteur et a entraîné dans son sillage de nombreux secteurs d’activité telles que les entreprises de construction et réparation navales ou les métiers liés à l’avitaillement et au convoyage sur le fleuve, autant d’éléments invitant à reconsidérer le dynamisme des ports français au cours de la Révolution.
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Les marins du Havre. Gens de mer et société urbaine au XIXe siècle
par Nicolas Cochard
Les marins du commerce sont omniprésents dans l’espace et la société du Havre au XIXe siècle, dans un contexte d’affirmation de la vocation atlantique de la ville-port, dont les paquebots constituent le symbole le plus évocateur. Les marins contribuent à structurer le paysage urbain et, loin de n’être que des individus de passage à la culture singulière, leur présence construit en partie l’identité du Havre.
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Histoire de l'océanographie. De la surface aux abysses
Par Patrick Geistdoerfer
Peu à peu explorée et comprise, la mer renferme encore des secrets, qui laissent aux hommes de l’avenir de nouvelles contrées à étudier. C’est l’histoire de cette aventure scientifique et profondément humaine que nous raconte Patrick Geistdoerfer, dans une approche à la fois méthodique et sensible de son sujet.
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Être marin en Europe occidentale (1550-1850)
Par Gilbert Buti et Alain Cabantous
Ce livre fait la synthèse des travaux sur le monde maritime qui ont largement affiné la connaissance de la réalité sociale du «marin ».
Il fait le point sur l’histoire des sociétés maritimes, leur constitution, leur établissement, leurs structures, leurs transformations et leurs représentations.
Il s’inscrit dans une interrogation historiographique plus large, celle qui associe ou qui oppose l’individu à la communauté, l’unique à la pluralité.
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Le Bouclier de Neptune. La politique de défense des bases françaises en Méditerranée (1912-1931)
Par Frédéric Saffroy
Les opérations Torch et Dragoon ont été conduites en
Méditerranée contre un littoral et des bases navales défendues par une
organisation conçue dans les années 1920 par la Marine française. Cet
ouvrage étudie la conception, le financement et la réalisation de la
défense des côtes françaises méditerranéennes par l’artillerie, en forme
d’hommage à une réalisation négligée de la Marine de
l’entre-deux-guerres.
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La première Compagnie des Indes. Apprentissages, échecs et héritage (1664-1704)
Par Marie Ménard-Jacob
Malgré quarante ans d’apprentissage, la première Compagnie des Indes ne
résiste pas au poids des conjonctures dont trois guerres européennes, de
nombreux conflits indiens et son endettement. Elle échoue ainsi
indéniablement sur les plans économique et administratif. Toutefois les
entreprises indiennes du XVIIe siècle ne sont pas vaines, car elles
posent les fondements nécessaires aux succès français du siècle suivant.
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Bordeaux et la Bretagne au XVIIIe siècle. Les routes du vin
Par Hiroyasu Kimizuka
Cet ouvrage présente le commerce du vin d’Aquitaine au XVIIIe siècle
depuis les vignobles bordelais jusqu’aux ports bretons et leur aire de
redistribution chez les particuliers et dans les tavernes. La province
de Bretagne représente la part la plus importante de ce marché dans le
royaume de France tout au long du siècle. Ce sont principalement des
vins de Bordeaux, de Bourg, de Blaye et de Libourne qui contentent le
goût des consommateurs bretons pour les boissons alcoolisées.
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Keroman, Base de sous-marins (1941-2015). Histoire, reconversion et patrimoine
Par Christophe Cérino & Yann Lukas
Certains sites défendent âprement leur mystère. Keroman, antre des sous-marins à propulsion classique pendant cinquante-cinq ans, a su conserver les secrets de ses navires et de leurs équipages. Entrer dans l’univers de Keroman, c’est ainsi partir à la découverte de cinquante années, jusque-là méconnues, d’une base d’importance pour la Marine nationale. Au plus fort de son activité, près de deux mille hommes étaient employés pour servir et soutenir une dizaine de sous-marins et un bâtiment de surface. Mais pénétrer Keroman, c’est aussi et surtout ouvrir le livre de la plus grande tragédie maritime de l’histoire mondiale. À cet égard, la bataille de l’Atlantique, qui a conduit environ 2850 navires alliés et 750 U-Boote par le fond, n’est pas un affrontement de plus dans la tragédie du second conflit mondial, mais une bataille essentielle pour la victoire des Alliés. Symbole d’une tragédie maritime internationale et charnière entre la ville née de la Compagnie des Indes au XVIIIe siècle et celle, entièrement reconstruite, au XXe siècle, Keroman, devenue lieu de mémoire, interroge le citoyen. Les Lorientais tout d’abord, qui ont hérité de ce monument encombrant et difficile, mais aussi les dizaines de milliers de visiteurs venus depuis la démilitarisation du site.
Pénétrer Keroman aujourd’hui, c’est donc être confronté à un vaste questionnement technologique, historique et civique. L’ambition de ce livre d’histoire est certes de contribuer à démystifier le lieu et l’activité des hommes qui l’ont occupé mais, bien au-delà, d’offrir au lecteur des clés lui permettant
de comprendre cet édifice qui l’interpelle tant aujourd’hui.
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La Méditerranée au prisme des rivages. Menaces, protections, aménagements en Méditerranée occidentale XVIe-XXIe siècles)
(Dir.) Anne Brogini & María Ghazali
Interfaces maritimes, les rivages de Méditerranée
occidentale apparaissent du XVIe au XXIe siècle comme des frontières
vivantes et dynamiques, où s’expriment à la fois les échanges et les
conflictualités.
Si les menaces sont majoritairement guerrières et
corsaires aux XVIe-XVIIIe siècles, conduisant à
la protection militaire, à la fortification intense et au contrôle des
sociétés littorales, elles revêtent des aspects plus variés à l’époque
contemporaine.
L’essor économique et touristique des littoraux favorise une
surexploitation et une sur-urbanisation
de rivages juridiquement mal protégés, sources
de catastrophes naturelles qui conduisent aujourd’hui à une meilleure
définition du droit de la mer et
à une plus grande protection de l’environnement
maritime et des espèces menacées.
Quant au différentiel économique entre les rives nord et sud, il suscite
un désir de migration clandestine
à l’issue souvent dramatique, qui cristallise en Europe
la peur fantasmée de l’« invasion ».
Historiens, géographes, juristes et sociologues
se sont penchés sur les problèmes récurrents
des littoraux de cette mer Méditerranée semi-fermée,
appelée malgré tout à une nécessaire coopération
entre ses peuples riverains.
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Pêches méditerranéennes. Origines et mutations – Protohistoire-XXIe siècle
(Dir.) Daniel Faget, Myriam Sternberg
Marquées aujourd'hui encore par leur grande diversité, les techniques de
pêche en Méditerranée ont une origine plurimillénaire. Les découvertes
archéologiques, le développement récent de l'archéo-ichtyologie, mais
aussi le recours aux témoignages écrits, révèlent peu à peu la place que
ces activités ont pu jouer dans les économies protohistoriques,
antiques et médiévales. La diversité des pièges à poissons, le rôle des
viviers, la multiplication des pêches à la ligne et la complexité de
l'usage des filets observés aux périodes les plus anciennes expriment
bien une ingéniosité humaine mobilisée pour des rendements plus
productifs. La modification des contextes sociopolitiques, comme
l'apport d'innovations progressives, expliquent la montée en puissance
de certaines de ces pratiques halieutiques au cours des temps
historiques. Devant relever les défis d'un développement durable, la
pêche méditerranéenne redécouvre aujourd'hui les potentialités recelées
par des techniques artisanales. Fruit des approches croisées
d'historiens, d'archéologues, d'écobiologistes et d'halieutes, cet
ouvrage invite à explorer plus encore l'histoire de ce deuxième monde
pour l'essentiel méconnu, celui du milieu marin et de son exploitation.
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